Le jazz existe depuis bien plus d'un siècle, mais on continue de découvrir chaque jours de nouveaux articles, et chez Jazz Radio, on adore ça. Cette fois, on s'envole direction la Belgique et les Pays-Bas, avec un trio au nom qui annonce une certaine dose d'humour : "Dishwasher", soit les "lave-vaisselle". A première vue, tout ça ne sent pas forcément la grande musique, mais le trio belgo-néerlandais a de quoi vous étonner, avec ce nouvel album, "Anemoia".
Un album au nom étrangement mystérieux, avec un mot qui nous vient directement du "Dictionary of Obscure Sorrows" et qui est défini ainsi : la nostalgie d'une époque que l'on a pas vécue. Un sentiment qui habite pas mal de gens, notamment dans la jeune génération actuelle, et qui a motivé les musiciens de Dishwasher à remonter jusqu'à leurs racines musicales, et même plus loin, comme l'explique Werend Van Den Bossche à la RTBF :
On s’est beaucoup inspiré des sons qui dataient d’avant notre naissance, d’avant les années 90… On s’est demandé comment on pouvait intégrer ces sons particuliers de synthés dans notre musique, comment on pouvait s’inspirer de la manière de composer de l’époque, et de ce sentiment de nostalgie que cette période nous évoque.
Le résultat est assez surprenant, avec un mélange de tout un tas d'influences, toutes assez anciennes, qui vont parfois aller vers du rock ("Leven Is Door"), mais avec des parties très jazz, comme "Raksji", "Aisling", beaucoup d'influence new wave avec énormément de parties au synthé, bref, un véritable kaléidoscope un peu anachronique, mais très digeste.
Les Dishwasher, retenez bien leur nom. Car derrière ce patronyme qui pourrait être celui d'un groupe de punk rock adolescent britannique des années 70, se cachent des musiciens qui ont de très bonnes idées, et qu'on vous invite à découvrir !


































