Modibo Keita, très fier de la programmation du Festival International Jazz de Montréal : "Je ne me rendais pas compte de l'ampleur quand j'étais enfant"

Modibo Keita, très fier de la programmation du Festival International Jazz de Montréal : "Je ne me rendais pas compte de l'ampleur quand j'étais enfant"

Au micro de Benoît Thuret, le programmateur du festival a répondu à quelques questions, pour le lancement de la 45ème édition du festival...

Festival International de Jazz de Montréal : le rendez-vous incontournable de l'été

Top départ de la 45ème édition du Festival International de Jazz de Montréal ! Du 26 juin au 5 juillet, la célèbre Place des Arts s'anime au rythme du jazz, et de nombreux artistes venus célébrer la musique donnent rendez-vous aux mélomanes du monde entier. A l'occasion du lancement de ces festivités, l'un des programmateurs du festival, Maudibot Keïta, est revenu avec enthousiasme sur l'événement qui a fait rayonner Montréal à l'international, et qui a changé personnellement sa vie. 

Car oui, si Maudibot fait partie de l'équipe de programmation du festival, prenant très à cœur sa mission, il est aussi tromboniste. Une passion pour la musique née justement grâce au Festival, auquel il se rend depuis son plus jeune âge. 

"Moi je suis un Montréalais, j'ai grandi ici, je suis né ici, et grandir avec ce festival là autour de moi [...] Je ne me rendais pas compte de l'ampleur quand je grandissais" - Maudibot Keïta

L'un de ses souvenirs les plus marquants ? Le concert d'une véritable légende de la musique, qui a joué lors d'un concert gratuit à l'occasion des 375 ans de la vie. 

"Le festival avait fait venir Stevie Wonder gratuitement dehors. C'était le concert le plus mémorable de ma vie. [...] Je suis arrivé sur le site du festival autour de 17h et si lui jouait autour de 21h, je suis resté au même endroit pendant toutes ces heures à l'attendre, mais ça valait amplement la peine. Et je pense que c'est pour des moments comme ça que le festival de jazz, il est très spécial." - Maudibot Keïta 

Mais la grande force de Montréal, c'est aussi son public ! 

"Le public montréalais est reconnu pour être un public qui est très accueillant. Alors on le dit tous les ans, accueillant, très organisé, on peut rester dans les rues, on trouve toujours sa place, il n'y a pas de problème, les concerts se passent très bien, quand le concert est terminé, chacun se lève, regagne son domicile ou alors où il doit rentrer, mais dans tous les cas, tout se passe de façon très paisible et dans une paix absolument enviable." - Maudibot Keïta 

Un modèle, qui permet de rassembler de nombreuses personnes au même endroit, autant des adultes que des enfants. Et bonne nouvelle : les dates coïncident aussi avec deux dates essentielles dans l'histoire de l'Amérique du Nord, la fête nationale du Canada le 1er juillet et celle des États-Unis (4 juillet).

Niveau programmation, cette année, le festival rend hommage à Oscar Peterson, figure majeure du jazz canadien, avec une série de concerts et un projet spécial "Montréal Thanks OP" incluant d’anciens proches du pianiste comme Ulf Wakenius et Robi Botos. Mais le festival ne se limite pas au jazz traditionnel.

"On a de la programmation très axée sur le jazz, Mais on a aussi de la programmation qui est un petit peu plus aventureuse dans différents styles. Et c'est un peu ça qui fait aussi le charme de l'événement." - Maudibot Keïta 

Côté moments à ne pas manquer, Maudibot cite avec ferveur :

  • Ayra Starr (1er juillet, en plein air),

  • The Sun Ra Arkestra (4 juillet),

  • Esperanza Spalding (5 juillet),

  • et les Freedom Riders, un all-stars band de la scène jazz new-yorkaise.

Avec plus de 350 concerts répartis sur une dizaine de jours, et ce dans toute la ville, ce festival est bien plus qu’un événement musical. C’est, selon Keïta, "une célébration de la diversité de Montréal à travers la musique", et un moment de communion unique pour tous les amoureux du son, d’ici ou d’ailleurs. Alors si vous voulez suivre le festival de près, n'hésitez pas à rester connectés sur nos réseaux sociaux, pour des images inédites en direct de Montréal, grâce à Jazz Radio et Benoît Thuret