Michael Bublé : ses 5 reprises jazz les plus iconiques

Michael Bublé : ses 5 reprises jazz les plus iconiques
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Une belle façon de célébrer ses 50 ans en réécoutant certains de ses morceaux les plus inoubliables

Voilà plus de 20 ans que Michael Bublé s'est réapproprié le terme de crooner contemporain. Fils spirituel de Frank Sinatra, Dean Martin ou encore Tony Bennett, Michael a réussi le pari fou de mettre un coup de projecteur sur le jazz vocal et le swing en se réappropriant les grands standards du répertoire classique du jazz. Une voix chaude, une diction sans accrocs et une aisance à passer de la mélancolie à la sensualité, chacune de ses revisites deviennent à leur tour des pépites de musicalité.

Une belle façon de rendre accessible la tradition à la jeune génération, tout en rendant hommage à ses idoles. A l'occasion de ses 50 ans, Jazz Radio voulait lui rendre hommage avec 5 reprises indissociables de son répertoire

Feeling Good

Pari délicat de reprendre LE tube qui a fait de Nina Simone une icône absolue de la musique, elle qui était tant habitée à chacune de ses interprétations de "Feeling Good", hymne de renaissance et de liberté. Pourtant, il est l'un des morceaux les plus repris du répertoire classique, de Ben l'Oncle Soul à Alicia Keys, en passant par Lauryn Hill, et Michael Bublé n'a pas échappé à la règle en l'intégrant à son deuxième album, "It's Time" en 2025. 

Avec son arrangement puissant, sa voix bien en place, le tout porté par une section de cuivres éclatantes, Michael Buble a réussi l'exercice en offrant une nouvelle version pleine de promesses. Pour une génération plus jeune, c'est Michael Bublé qui les initie à ce tube légendaire, qui marie à la fois le glamour du jazz classique à la modernité de la pop. 

Moondance

Si Moondance, morceau écrit et popularisé par Van Morrison en 1970, est rapidement devenu le terrain de jeu idéal des jazzmen avec sa belle structure harmonique et son rythme chaloupé, il n'était pourtant pas destiné à suivre la trajectoire d'un standard, lui qui était davantage considéré comme un titre pop aux sonorités swing. 

Pour Michael Bublé, c'est une évidence, à tel point qu'il choisit de le reprendre dans son tout premier album, "Michael Bublé", sorti en 2003. Un challenge ambitieux quand on débute sa carrière, en prenant volontairement le parti de remettre le jazz traditionnel au goût du jour. Dans sa version, le chanteur propose une adaptation smooth et élégante, et réussit à créer une ambiance feutrée, qui s'accorde à la perfection à l'ambiance d'un club new-yorkais, en jouant habilement avec les instruments. Avec cet album, Michael a prouvé dès ses débuts qu'il ne comptait pas seulement revisiter le passé, mais bien réinterpréter l'avenir, tout en gardant l'esprit du swing. 

Cry Me a River

Composé en 1953 par Arthur Hamilton, "Cry Me a River" est le genre de ballade romantique qui ne laisse personne indifférent. C'est deux ans plus tard que le morceau prendra une autre amplitude, avec la version sensuelle et chaloupée de Julie London, qui en fera un grand classique du répertoire jazz. Depuis, de nombreux artistes se sont essayé à l'exercice de cette reprise, comme Ray Charles, Jamie Cullum, Etta James, ou plus récemment, China Moses ou Diana Krall, qui revient bientôt à Lyon en octobre 2025

C'est en 2009 que Michael Bublé se lancera dans sa propre version dans son album "Crazy Love" sorti en 2009. Et autant vous dire qu'il met les petits plats dans les grands en allant chercher tout un orchestre. Ici, l'intensité dramatique est à son paroxysme, avec une montée en puissance orchestrale qui reflète bien les émotions et la tempête émotionnelle derrière les paroles de la chanson. Très vite, la chanson a connu un succès phénoménal, à tel point qu'on estime qu'elle concurrence presque la version originale, notamment dans les concerts de Bublé, où son interprétation déclenche les passions. 

For Once in My Life

Écrite par Ron Miller et Orlando Murden en 1965, la chanson est d'abord interprétée par Jean DuShon. Mais il faudra attendre trois ans plus tard pour qu'une idole, Stevie Wonder, en livre une version absolument iconique. D'autres artistes réputés ont aussi voulu apporter leur pièce à l'édifice, comme Tony Bennett, qui avec sa version, a prouvé qu'il pouvait autant assurer sur le terrain de la soul qu'en tant que crooner. 

Dans son premier album, "Michael Bublé", le chanteur choisit de reprendre ce titre en lui apportant un côté swing absolument irrésistible, le tout porté par un big band plein d'énergie. Et là encore, il réussit à unir l'élégance jazzy apportée par les crooners originels à l'exubérance pop héritée de Stevie Wonder. L'illustration parfaite d'un titre modernisé, mais dont on reconnaît parfaitement l'héritage. 

White Christmas

Pour cette chanson, on a choisi "White Christmas" parce que c'est l'un des standards les plus connus des chansons de Noël, mais tout l'album "Christmas" de Michael Bublé, sorti en 2011, aurait pu figurer dans ce classement tant son influence a résonné aux Etats-Unis. Il faut dire aussi : quel crooner ne reprend pas de chansons de Noël, surtout quand on réside sur le territoire nord-américain ? Personne, vous l'aurez compris.

C'était donc tout naturellement que Michael sorte son premier album, et il a eu raison de le faire : dès sa sortie, le chanteur a pris d'assaut le haut des classements, un peu à l'image de Mariah Carey. Depuis plus de 10 ans, le chanteur a vendu plus de 16 millions de son album, réédité en 2024 dans une version Deluxe comprenant pas moins de 26 morceaux.