De "L'Arnaque" à "Gatsby le Magnifique" en passant par "Les Hommes du Président" et "L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux", Robert Redford était ce genre de comédiens solaires et charismatiques, dont le talent emportait tout sur son passage. Ce mardi 16 septembre, le comédien se serait éteint dans son sommeil à l'âge de 89 ans, laissant derrière lui une filmographie impressionnante, qui mérite qu'on lui prête attention.
Mais si beaucoup connaissent son cinéma, autant en tant qu'acteur qu'en tant que réalisateur, peu savent qu'il était aussi un grand amateur de jazz, comme il l'expliquait dans une interview accordée à la journaliste américaine Judy Carmichael en 2005. Son histoire d'amour avec le jazz ? Elle a commencé à un concert de Chet Baker et Gerry Mulligan à Los Angeles, alors qu'il n'a que 15 ans. Depuis, elle ne s'est jamais arrêtée, lui qui a assidument fréquenté les clubs lorsqu'il a emménagé à New York.
"Je pense qu’en tant que jeune acteur, j’étais très attiré par l’improvisation. Je crois que ça m’est venu grâce au jazz qui m’a élevé. Les artistes de jazz cherchaient une nouvelle route. (…) Maintenant que je prends du recul, je réalise que le jazz a toujours été un véhicule de changement, il sera toujours en mouvement et il est indissociable de l’improvisation" - Robert Redford
Si Robert Redford était un fan de jazz dans sa vie privée, son amour pour cette musique s'est aussi retrouvé dans les films dans lesquels il a joué. Dans "L’Arnaque" (1974) de George Roy Hill , on retrouvait le morceau "The Entertainer" de Scott Joplin, standard du ragtime. alors que dans "Gatsby le Magnifique" de Jack Clayton, sorti la même année, le spectateur était directement plongé dans l’ambiance des clubs de jazz. Son talent, lui, résonnera à jamais dans le cœur des fans.
