Il y a 20 ans, la Nouvelle Orléans était frappée par une tragédie sans précédent, avec l'ouragan Katrina. Une catastrophe naturelle qui a ôté la vie de plus de 1800 personnes, et qui a fait de nombreux dégâts, estimés à plus de 108 milliards de dollars. Frappée en plein cœur, la ville, tellement liée à l'histoire du jazz et à son feu bouillonnant, a du renaître de ses cendres. Ce n'est donc pas anodin si de nombreux musiciens lui rendent hommage, à l'image de Trombone Shorty et du New Breed Bass Band dans leur nouvel album "Second Line Sunday", sorti le vendredi 29 août.
Mais ici, pas question de réveiller le deuil et la souffrance : on y célèbre surtout la vie, la fête, et la musique de rue. En un mot : c'est une déclaration d'amour à la Nouvelle Orléans que nous livre Trombone Shorty, lui qui est sans doute l'un de ses plus grands ambassadeurs culturels.
"Cet album est une célébration de tout ce que nous pensions avoir perdu. [...] C'est une célébration de tout ce que nous avons traversé et de tout ce que nous avons appris en chemin. C'est une célébration de La Nouvelle-Orléans." - Trombone Shorty
Un opus, qu'il dédie aussi à sa maman, qui l'a initié à la musique des fanfares, d'où la présence remarquée du New Breed Brass Band, dirigé par Jenard Andrews, qui est accessoirement le neveu de Trombone Shorty.
"On voulait faire quelque chose qui puisse être joué dans la rue. [...] C'est de là que nous venons tous, et il était important pour nous de rendre hommage à nos racines avec ce disque." - Jenard Andrews
Dès les premières secondes du titre "Line Em Up", la direction est claire, avec une explosion de percussions et de cuivres. On veut vibrer, danser, et célébrer la vie tant qu'il est encore temps. Une déclaration d'amour puissante, qui rappelle que la plus belle façon de rester en vie, c'est de le faire en dansant.
