"Sweet Georgia Brown" : 100 ans, et pas une ride !
100 ans, c'est toujours un cap à passer. Mais pour la chanson "Sweet Georgia Brown", le temps n'a aucune emprise sur elle, tant elle résonne encore dans tous les esprits.
Il y a donc tout juste un siècle, en 1925, naissant l'un des morceaux les plus célèbres du répertoire jazz : "Sweet Georgia Brown". Composée par Ben Bernie, Kenneth Casey et Maceo Pinkard, la légende voudrait que ce dernier y a glissé un hommage à Joséphine Baker. A elle seule, la chanson incarne l'esprit du jazz des années folles, entre son insouciance, sa légèreté, mais aussi son élégance.
Dès sa sortie, ce sera un vrai carton. Popularisé par Ben Bernie lui même, le titre devient sans trop faire d'efforts un standard. Et qui dit standard, dit un morceau repris par tous les grands noms du jazz. Parmi les versions les plus populaires et marquantes, celle d'Ella Fitzgerald, qui reste une référence absolue, grâce à sa voix qu'elle maîtrise comme personne, et son swing naturel. On peut aussi noter celle du roi du jazz manouche, Django Reinhardt accompagné du talentueux violoniste Stéphane Grappelli qui offrent une relecture manouche d’une virtuosité étourdissante. Et c'est sans compter les versions d'autres génies, comme Benny Goodman, Louis Armstrong, Count Basie, Thelonious Monk ou encore Nat King Cole.
Mais détrompez vous : "Sweet Georgia Brown" ne s'est pas illustrée seulement dans le monde du jazz. Plus encore que de la musique, le titre devient l'hymne officieux de l'équipe de basket de Harlem, les Harlem Globetrotters, dans les années 50, avec une version instrumentale, relevée par les sifflements entraînants des Brother Bones.
Cent ans après sa création, "Sweet Georgia Brown" continue de faire danser des milliers de mélomanes, sur scène et dans les rues. Ce qui explique son succès ? Sa capacité à s’adapter à tous les styles : entre jazz traditionnel, be-bop, swing, funk, et même hip-hop, Sweet Georgia Brown n’est pas qu’une chanson, c'est avant un hymne vibrant de vie.