Deluxe, toujours à la recherche de proximité avec leur public : "Mais on adore revenir dans la rue, jouer comme quand on a commencé"

Deluxe, toujours à la recherche de proximité avec leur public : "Mais on adore revenir dans la rue, jouer comme quand on a commencé"

Le groupe s'est confié sur leur tournée de concerts gratuits un peu partout dans la France

Deluxe : du plaisir de jouer dans la rue à leur propre festival 

Ceux qui ont la chance de les voir sur scène le savent déjà : Deluxe, c'est bien plus qu'un style musical indéfinissable, une fusion aussi audacieuse que réussie de jazz, électro, funk et hip-hop, une présence scénique, et un univers décalé. C'est avant tout une expérience qui se vit en live, comme le public des Docks 40 a pu le découvrir lors de la clôture de la saison des Docks Live Sessions le 30 avril dernier. S'ils ont enflammé le public, les six musiciens ont pris le temps de répondre aux questions de Benoit Thuret dans les locaux de Jazz Radio, l'occasion pour eux de revenir sur leur amour du live.

Et autant vous dire que chez eux, la scène n’est pas une finalité, c’est même leur point de départ. Et pas n’importe lequel, puisque c'est dans la rue que tout a commencé pour eux. Depuis leurs débuts à Aix-en-Provence jusqu’à aujourd’hui, les six musiciens continuent, album après album, à renouer avec cette tradition d’aller jouer dehors, au plus près du public, en organisant une tournée gratuite.

"On adore revenir dans la rue, jouer comme quand on a commencé, être très proche des gens et présenter notre album. C'est vraiment un super truc pour nous, et que je crois que le public sera au rendez-vous." - Pépé

À chaque nouvelle sortie, c'est presque un rituel : ils investissent les grandes villes avec leurs costumes, leurs instruments, une simple enceinte, et surtout, cette envie intacte de partager leur musique, leur univers, leur énergie. C’est acoustique, spontané, parfois improvisé, mais toujours puissant.

"Il y a un truc magique. Une proximité avec le public qu’on ne retrouve nulle part ailleurs." - Kilo 

Et même après 15 ans de carrière, 7 albums, et toujours plus de fans assidus prêts à les suivre dans leurs folles aventures, Deluxe continue de douter, à se remettre sans cesse en question, et à se demander si leur public sera toujours là. Leur force, ils la trouvent dans leurs six personnalités, eux qui se connaissent depuis de nombreuses années maintenant. 

"On est six avec des goûts très différents, mais on a aussi des terrains d'entente intuitifs" - Liliboy

Liliboy, justement, est la seule femme du groupe. Et loin d’en souffrir, elle prend ce statut privilégié avec beaucoup d'humour et de la tendresse :

"Je suis choyée. Je vis ma meilleure vie." - Liliboy

Ce sens de la famille, du grouple (mi-groupe, mi-couple) et de la collectivité, on le retrouve aussi dans leur festival, le Super Moustache Festival, événement né à Aix et qu'ils ont monté de toute pièce.

"C'est une idée qu'on avait depuis longtemps, qu'on a laissé le temps de mûrir, on avait envie de faire d'autres choses. [...] On s'est rapprochés de notre mairie en pensant qu'ils allaient nous dire non, mais en fait on arrive au bon moment, toutes les étoiles étaient alignées pour que ça fonctionne, donc on a créé le Super Moustache Festival. [...] On a vraiment créé un festival de A à Z, il n'y avait absolument rien, donc ça a été beaucoup de travail." - Kilo

Un projet dont ils sont particulièrement fiers, et dont ils ont annoncé une deuxième édition encore plus joyeuse, festive et vibrante, avec des "bêtes de scène" qui les accompagneront dans cette aventure.  

"Je pense que la ligne directive, c'était ça : des vraies choses sur scène où il se passe quelque chose. Ca ne s'écoute pas seulement, ça se vit. [...] On est dans un cercle vertueux de bienveillance." - Liliboy

Si d'aventure vous auriez envie de rejoindre l'aventure Deluxe, sachez qu'ils recherchent des bénévoles via leurs réseaux sociaux. 

En tout cas, Deluxe ne cesse de nous rappeler qu'ils ne sont pas un groupe comme les autres : un collectif qui n’a jamais oublié pourquoi il joue : " parce que ça fait plaisir"